Louis Lekien a toujours été fasciné par la beauté des images qu’il ne contrôle pas.

Pendant ses débuts en tant que réalisateur, travaillant exclusivement en pellicule, il découvre ce que va devenir “Entre deux”. Entre deux plans qu’il vient de diriger, des compositions abstraites de couleurs apparaissent. Créées à cause d’une erreur de la caméra, la lumière entre et peint la pellicule aléatoirement. Impressionné par la pureté et l’innocence de ces images, il décide de tout mettre en oeuvre pour leur donner l’importance qu’elles méritent.

“Entre deux” choisit d’embrasser ces erreurs, de célébrer l’incontrôlable. Une ambition simple, où ces abstractions colorées sont placées au centre, épurées de tout le reste.

Ayant expérimenté une multitude de formats différents, choisir le meilleur d’entre eux était une évidence pour honorer l’importance de ses images. Il fallait utiliser le format analogique le plus noble, le plus inaccessible, l’IMAX.

C’est aussi une quête d’absolu personnel, un aboutissement. Mais cette fois, en se préservant de tout contrôle sur la création, la démarche est sereine, thérapeutique.

De ces œuvres émanent une beauté que Louis ne peut réellement décrire, elles expriment surtout un sentiment de liberté et d’absolu, un voyage infini dans l’imaginaire. Le spectateur est au centre de l’œuvre, elle existe à travers lui.

“Entre deux” fait somme d’une jeune carrière. En se mettant en retrait, Louis Lekien choisit de laisser ses erreurs raconter pour lui. L’œuvre est un lâcher-prise.

 

Louis Lekien has always been fascinated by the beauty of images beyond his control.

During his early days as a director, working exclusively in film, he discovered what was to become “Entre deux”. Between two shots he had just directed, abstract compositions of color appeared. Created by technical camera error, light enters and paints the film at random. Impressed by the purity and innocence of these images, he decides to do everything in his power to give them the importance they deserve.

“Entre deux” embraces these mistakes, celebrating the uncontrollable. A simple ambition, where these colorful abstractions are placed at the center, stripped of everything else.

Having experimented with a multitude of different formats, choosing the best of them was an obvious way to honor the importance of these images. It was necessary to use the noblest, most inaccessible analog format, IMAX.

It’s also a quest for a personal absolute, a culmination. This time, however, the process is serene and therapeutic, with no control over the creative process.

These works emanate a beauty that Louis cannot really describe; above all, they express a feeling of freedom and absoluteness, an infinite voyage into the imaginary. The viewer is at the center of the work, and it exists through him or her.

“Entre deux” sums up a budding career. By stepping back, Louis Lekien chooses to let his mistakes tell the story for him. The work is about letting go.